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Nature plaisirs
30 novembre 2015

Les Homoptères (dernière partie)

Dans cette partie, je ne parlerai que des pucerons (Aphididae). Tout le monde connait ou reconnait ces petites bêtes peu appréciées.

Pourtant, elles sont remarquables.

Sur de nombreux végétaux, on peut observer des "colonies" avec des pucerons aux couleurs qui varient du noir à l'orange, en passant par de nombreuses couleurs selon les espèces.

Aphis spiraecolaDe nombreuses espèces de pucerons sont élevées (et protégées) par des fourmis, qui les élèvent un peu comme nous elevons nos vaches laitières. Les fourmis récoltent le miellat produit par les pucerons.

Si on observe un puceron, on s'apercevra qu'il possède des antennes longues, un rostre (parfois long) semblant émaner de la poitrine entre les hanches, un abdomen volumineux avec souvent deux cornicules et parfois une "queue" terminale.

 

 

 

 

 

Macrosiphum ?Autre particularité, au sein de la colonie, on aperçoit souvent des individus ailés. Ceci est dû au mode très particulier de développement des pucerons.

 Tout commence au printemps quand une femelle aptère (sans aile) éclos d'un oeuf d'hiver, pondu à l'automne: la fondatrice.

Cette femelle engendre par ovoviviparité d'autres femelles identiques. Ces femelles n'ont pas besoin de fécondation, elles sont parthénogénétiques.

Ces femelles (appelées virgines) se multiplient ainsi, augmentant la colonie de taille. Parfois, des individus ailés apparaissent. Ce sont aussi des virgines mais qui vont permettre de disséminer au loin l'espèce.

Ceci dure toute la belle saison.

virgine ailée disséminatrice

 

 

Vers l'automne, des virgines particulières donnent des individus sexués: des femelles aptères et des mâles ailés.

Après fécondation, les femelles vont pondre des oeufs d'hiver.

Et le cycle recommence.

Certains pucerons, du genre Eriosoma - Lanigères, se perpétuent indéfiniment par parthénogénèse. Les sexués n'étant pas fonctionnels.

 

J'entends souvent des personnes qui se plaignent des pucerons et sortent la "bombe atomique" pour s'en débarrasser!

L'effet est immédiat mais à moyen et long termes, les pucerons sont encore plus présents.

Chez moi, aucun produit n'est jamais employé. Je fais attention à offrir à la faune des milieux les plus variés possibles et qui leur offre refuge et nourriture. Alors, j'ai bien, comme tout le monde, des colonies de pucerons. Mais elles ne sont jamais invasives ni importantes (même sur les cerisiers par exemple). Pourquoi? Parce que j'accueille beaucoup de prédateurs (les syrphes en particulier) et qu'un équilibre s'est établi.

Pas de traitement. Pas d'invasion. Une faune et une flore diversifiée. Et pas de travail.

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