Madère: l'île aux fleurs mais pas celle des insectes
Madère. Eté 2012.
Bien sûr on ne va pas à Madère spécialement pour les insectes (quoique...).
Les paysages, les randonnées, les plantes, la cuisine et... les portugais méritent déjà le voyage.
Mais les insectes sont peu nombreux en espèces et peu nombreux .. en individus, au moins en été.
J'ai pu observer quelques espèces que l'on ne rencontre que sur l'île ou qui n'existent pas chez nous.
Bien sûr, nous avons toute une série de mouches. Ce sont même les seuls insectes courant. Mais, je l'avoue, je n'avais pas envie de m'arracher les cheveux à déterminer ces petites bêtes en vacances.
D'autres m'attiraient plus.
En voici quelques-unes.
Sympetrum nigrifemur (macro 100mm; 1/100)
Espèce ou sous-espèce?En tous les cas, cet Odonate ne se rencontre qu'à Madère.
Je ne l'ai vu que deux fois. Près de la source d'une levada la première fois. Ce qui parait "logique".
La seconde, c'était au jardin botanique de Funchal. L'eau y était plus rare. Et c'est tout.
C'est un animal facile à approcher et à photographier.
Amegila madarae (100mm macro; 1/200)
C'est un bourdon plutôt fréquent, assez lent et peu farouche.
Facile à identifier. C'est un Hyménoptère endémique de Madère.
Danaus plexippus (macro 100mm; 1/125)
J'étais très impatient de découvrir le fameux monarque. J'avais observé et photographié le petit monarque (Danaus chrysippus) dans le delta de l'Ebre (Espagne). Mais voir ce papillon légendaire...
Je l'imaginais, selon ce qu'en disaient les guides de voyages, en populations nombreuses. Bof!
On en observait en moyenne un ou deux par jour mais guère plus. Quant à le photographier ... C'est un papillon qui reste très peu de temps sur une fleur et passe son temps à voler, planer et virevolter. Non qu'il soit farouche, mais pas facile à photographier car le temps de s'approcher, il est déjà parti ailleurs...
Lampides boeticus ( macro 100mm; 1/100)
Le papillon le plus courant. On le rencontre sur l'ensemble de l'ïle, du bord de la mer jusqu'aux plus hauts sommets.
On le rencontre dans pas mal d'endroits en Europe et en Afrique. C'est un papillon qui se déplace beaucoup (migration d'été).
J'ai eu aussi le plaisir d'observer deux individus de l'espèce Vanessa calliroe (Nymphalidés) mais je n'avais pas mon appareil... et je ne l'ai jamais revu. Par contre, si vous voulez voir des piérides du chou..
J''ai, enfin, croisé le chemin de quelques orthoptères. Mais au mauvais moment. Pas le temps de m'attarder. Mais, de toutes façons, ils ne paraissaient guère nombreux.
Moralité. Madère n'est pas l'Eldorado de l'amateur d'insectes mais l'ïle vaut quand même le détour pour, aussi, de multiples autres raisons. Manifestement, toutes les plantes acclimatées sur l'île n'ont pas dopé les populations d'insectes. peut être est-ce l'inverse.