Ile de Rhodes - Grèce (4)
En vrac, un panel des insectes observés hormis ceux dont nous avons déjà parlé.
Hyménoptères
Des fourmis tout d'abord. Les fourmilières étaient très nombreuses dans les terres sablonneuses. Ce qui explique aussi le nombre très important des fourmilions.
Point de noms pour ces fourmis. Même en France, c'est un exercice très délicat. Même "armé" de documents divers... En grèce, sans documents, à part quelques espèces très particulières, je n'essaierai pas...
Autre Hyménoptère très commun, une petite guêpe chasseuse de chenilles qui avait son nid, creusé dans le sable, et y apportait régulièrement des proies. Puis refermait méticuleusement son nid à chaque fois.
Pas de photo avec les proies, car le temps d'aller chercher mon matériel, tout était terminé...
Autre groupe bien présent: les Coléoptères. Ce qui n'a rien d'étonnant.
C'est un monde complexe et extrèmement varié.
Cet insecte de la famille des Scarabaeidae ressemble beaucoup à Oxythyrea funesta, "notre" cétoine grise, mais semble différente. Il existe plusieurs espèces ressemblantes dans la région (Grèce) comme O. cinctella, O. noemi, ...
Difficile de savoir exactement. J'ai opté pour Oxythyrea cinctella...
Nous avons aussi trouvé un "hanneton" très grand, mais déjà à moitié dévoré par les fourmis. Il appartenait au genre Polyphylla. Mais là encore, il existe plusieurs espèces dans la région et, bêtement, je n'ai pas gardé la photo(!!).
Une autre espèce ressemblant à un (très) grand charaçon. Lui aussi était mort, mais intact.
Cet insecte de 3 à 3,5 cm de long est Rhynchophorus ferrugineus - le charançon rouge des palmiers, famille des Dryophthoridae -. Il est originaire d'Indonésie mais a suivi ses hôtes dans le reste de l'Asie, puis le moyen-Orient et enfin l'Europe. Parasite des palmiers, il pose de gros problèmes de conservation de ces plantes. Ceci dit, par appât du gain, le commerce des palmiers n'a pas suivi les règles de quarantaine auxquelles ces plantes sont assujetties et le charançon a suivi... C'est du classique!
Je ne sais pas du tout qui est ce petit coléoptère d'environ 1cm mais il était très commun lors de nos ballades dans les environs des Profitis Ilias.
Cet autre spécimen, nettement plus grand (environ 2cm), doit pouvoir être identifié (au moins le genre) mais, j'avoue, je n'ai pas eu le temps de chercher...
Celui-ci est sans conteste une Notonecte. Il en existerait 13 espèces réparties en 3 genres en Europe. Sans l'avoir eue en main et avoir vu l'autre face, il est quasiment impossible de savoir à quelle espèce elle appartient. Elle était assez commune vers Gadouras dans les mares.
Les Diptères n'étaient pas très nombreux. Je n'ai retenu que cet Asile, famille d'insectes prédateurs très répandue dans le monde (7500 espèces). On l'a vu à plusieurs reprises.
Et, pour finir, non pas un Insecte mais un Décapode, un crabe. Mais c'est un crabe d'eau douce que nous avons trouvé dans le petit réservoir de Epta Piges.
On le nomme, en français, crabe d'eau douce ou crabe d'eau douce turc. Potamon ibericum de son petit nom, famille des Potamidae. On le rencontre des îles grecques aux réseaux hydrographiques des mers Noire et Caspienne. Mesurant 5cm tout au plus, on ne peut le voir qu'en été car il se cache dans des terriers en hiver. Plutôt nocturne, il sort de l'eau la nuit pour se nourrir (omnivores).
Sa reproduction est faible et le crabe turc doit faire fasse, en plus de ses prédateurs - surtout les jeunes -, à l'assèchement des cours d'eau et aux pollutions. Certaines populations sont en net déclin.