Orchidées du jardin
Habitant une région très fortement siliceuse, et donc, à sols acides - voire très acides -, les espèces d'orchidées qui y poussent ne sont pas légions.
Seulement deux/trois tirent leur épingle du jeu et sont relativement courantes.
Dactylorhisa maculata ( Dactylorhise maculé) et Anacamptis morio (Orchis bouffon) illuminent les talus de la région au printemps. Dans un rayon de 500m autour de chez moi, on trouve plusieurs stations de l'une et/ou de l'autre.
Anacamptis mascula (Orchis mâle) est lui aussi présent mais souvent cofondu avec A. morio.
A part celles-ci, les autres orchidées présentes dans notre département sont rares et souvent inféodées à un milieux particulier (et donc rare). Citons Spiranthes automnalis ou Hammarbya paludosa.
Et pourtant, dans notre jardin, si nous n'avons pas de représentants des espèces courantes (j'en trouve à moins de cent mètres!), nous accueillons deux autres espèces.
Depuis toujours - enfin depuis que nous habitons là, soit 35 ans -, nous avons le plaisir de voir fleurir chaque année une vingtaine de pieds de Neotina ustalata ( l'Orchis brûlé). Ce n'est pas une rareté mais dans notre secteur, c'est la seule station que je connaisse. On fait tout ce qu'on peut pour la sauvegarder...
Cette année, nous avons vu surgir une orchidée que je n'avais jamais vue dans la région: Anacamptis pyramidalis ( Orchis pyramidal). Sur le site orchisauvage.fr, elle n'a été notée qu'une seule fois auparavant dans notre département. Cette orchidée affectionne les coteaux secs et chauds ce qui correspond assez bien à notre terrain. Ce qui est plus original, c'est l'endroit où elle a poussé: dans un massif, au milieu de rosiers, de lavandes et d'iris.
Cependant, il faut relativiser les statistiques sur ce site, car, par exemple, chez nous, vu le peu d'espèces d'orchidées présentes, elles sont peu recherchées... et donc peu trouvées. Moi même je ne fais pas beaucoup d'efforts de ce côté-là!