Rencontres hivernales
Chaque saison peut amener des rencontres inattendues. Samedi 23 janvier, le soleil était de sortie et les températures clémentes. Faisant un petit tour au jardin, une petite bête se sauve à mes peids en sautant. Réussissant à l'approcher, j'observe un criquet, manifestement de la sous-famille des Oedipodes.
Si je rencontre en hiver des Tétrix ou des grillons des bois, c'est normal, mais ce criquet-là était plus surprenant. Après recherche, il ressemble beaucoup à l'Oedipode automnale (Aiolopus strepens) qui, effectivement, apparait à l'automne, hiverne et se maintient jusqu'en mai de l'année suivante.
Cette espèce se déplace sur de longues distances facilement et peut se retrouver loin de ses foyers. Mais je n'en avais vu chez moi. Certes, on en rencontre dans des régions assez proches (Lot, Charente-maritime), est-ce l'hiver doux? est-ce une expansion de son aire de distribution (changement climatique)?
Autrement, à part quelques reines de bourdons ou de xylocopes qui, réveillées par la chaleur, cherchent de quoi butiner (ou se loger?), je rencontre évidemment des mouches. Pour cela, rien ne veut le compost...
J'y ai rencontré les mouches habituelles comme Calliphora vicina ou Pollenia (photo). Ce sont des mouches de grande taille de la famille des Calliphoridae.
Mais aussi des mouches plus petites, qui se chauffaient au soleil: Delia platura (Famille des Anthomyiidae).
Enfin, de très petites mouches (de 1 à 2 mm) , aux limites des capacités de mon objectif. J'en ai déterminé pour l'instant deux que je vous présente:
Psychoda fait partie de la famille des Psychodidae. Ce sont des petits moucherons qui aiment les lieux humides et se nourrissent des eaux riches en matières organiques.
Scatopse notata est une petites mouche quasiment cosmopolite que l'on rencontre en nombre dans les composts. Elle y joue un rôle bénéfique en participant activement au recyclage de la matière organique.